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La Dysphasie :
«Est dysphasique, un enfant qui a des difficultés à dire, à comprendre parfois et à « se
dire » alors qu’il fait preuve d’intelligence, que son milieu est stimulant et que son désir de communiquer est réel ». Il s’agit donc d’un enfant qui présente des troubles spécifiques du langage oral et plus tard du langage écrit»
Définition selon Gisèle Lovenfosse (Présidente de l’association AMELIORE, logopède et
formatrice auprès des parents et des professionnels).
« La dysphasie, trouble du langage méconnu. Bien moins connue que la dyslexie, la dysphasie toucherait pourtant 1% de la population scolaire.
Elle affecte le langage oral à différents niveaux :
- la réception, ou compréhension du langage,
- l’émission, de la programmation à la production,
- la disponibilité des mots ou leur agencement syntaxique
Si le langage mis en place par une personne atteinte de dysphasie peut lui permettre de se débrouiller dans la vie quotidienne, il peut vite être un problème au niveau
professionnel, scolaire, créatif ou social. Un dysphasique aura par exemple beaucoup de difficultés à comprendre les publicités, les jeux de mots, les titres de journaux, les notions abstraites,… Il pourra par ailleurs souffrir de problèmes de mémorisation, avoir du mal à trouver ses mots ou utiliser une phrase entière comme s’il s’agissait d’un seul mot.
Une prise en charge encore balbutiante : les troubles spécifiques du langage et les dys en général ne sont réellement connus et étudiés que depuis la fin du 20e siècle (premières évocations dans la littérature médicale en 1984). Ils ne sont considérés comme un problème de santé publique que depuis 1999 et les premières actions publiques dans ce domaine datent de 2000. (…/… ) »
Auteur : Clément GILBERT, journaliste SPHERIA Val de France La dyslexie, dysphasie.
La Dyslexie et la Dysorthographie:
«La dyslexie est une difficulté durable d’apprentissage de la lecture. Elle gêne l’acquisition des automatismes chez des enfants intelligents, normalement scolarisés, indemnes de troubles sensoriels (vue et audition) et psychologiques préexistants, évoluant dans un milieu affectif et social normal.»
Définition selon « l’APEDYS » (Association de Parents d’Enfants DYSphasiques)
«La dyslexie, un trouble très répandu. C’est le trouble d’apprentissage scolaire le plus
courant, puisqu’il touche 10% de la population générale. On a d’ailleurs constaté avec
étonnement que ce pourcentage reste quasiment identique d’une étude à l’autre, quel que soit le pays, le type de culture et de langue.
Elle affecte le processus d’acquisition et d’utilisation du langage écrit. La dyslexie se
caractérise par des confusions de sons entre les lettres, des inversions de lettres entre
elles, des erreurs sur les lettres se prononçant différemment selon le contexte (g, s, c),
sur des groupes de consonnes (cl, tr…), sur des graphèmes complexes (ch, eau, oeu) et
un problème de différenciation des sons proches (p/b). »
Auteur : Clément GILBERT, journaliste SPHERIA Val de France La dyslexie, dysphasie.
Quant à la dysorthographie, elle est assez similaire à la dyslexie, mais n’affecte que
l’orthographe. On peut être dysorthographique sans être dyslexique mais l’inverse n’est
pas possible. Le plus souvent, ces deux troubles sont associés.
Preuve s’il en est qu’un dys n’est pas condamné à l’échec, on compte parmi les DYS des artistes (Michel-Ange, Pablo Picasso, Léonard de Vinci, Auguste Rodin, Hugues Aufray), des scientifiques (Albert Einstein, Thomas Edison, Louis Pasteur), des cinéastes (Steven Spielberg), des acteurs (David Radcliffe, « Harry Potter ») de grands chefs d’entreprise (Bill Gates), des politiciens (Winston Churchill, John Kennedy) et même des écrivains célèbres (Agatha Christie, Gustave Flaubert, Edgar Allan Poe, Hans Christian Andersen).
La Dyspraxie :
«Ce sont des anomalies de la planification et de l’automatisation des gestes volontaires. La réalisation d’un geste résulte de la gestion coordonnée et automatique de nombreux facteurs temporels et spatiaux qui font l’objet d’une pré-programmation cérébrale. Celle-ci est incomplète, voire inexistante chez les dyspraxiques et le geste ne devient jamais automatique. Il nécessite toujours un contrôle volontaire extrêmement fatigant. Dans le cas de la dyspraxie visuo-spatiale, se rajoutent des troubles du regard, de la perception visuelle et de la représentation de l’espace ».
Définition selon l’association « Dyspraxique mais fantastique ».
Les troubles psychomoteurs :
«Les troubles psychomoteurs sont des troubles neuro-développementaux qui affectent
l’adaptation du sujet dans sa dimension perceptivo motrice. Leurs étiologies (causes et
facteurs) sont plurifactorielles et transactionnelles associant des facteurs génétiques,
neurobiologiques et psychosociaux qui agissent à différents niveaux de mécanismes
d’adaptation, constituant une source de désagrément et de souffrance pour le porteur et le milieu social. Leur analyse clinique nécessite, outre une connaissance référentielle approfondie du développement normal, des investigations, spécifiques dont l’examen psychomoteur.
Les troubles psychomoteurs présentés sont des troubles déficitaires de l’attention,
hyperactivité. Le trouble d’acquisition de la coordination, les dysgraphies, les troubles du tonus musculaire, les incapacités d’apprentissage non verbal, les troubles de la dominance latérale et la confusion droite-gauche.»
Définition selon « JM ALBARET »
L’ensemble des troubles décrits est lié à une altération du système cognitif impliquant
parfois un dysfonctionnement cérébral minime concernant la transmission des
informations mais n’est pas lié à une affection psychiatrique ou à un trouble d’ordre
psychologique.
Ces troubles ne sont pas le résultat direct d’une déficience mentale, de déficits
neurologiques, de trouble de l’acuité visuelle ou auditive non corrigés, perturbations
affectives mais peuvent leur être associés. Ces troubles se manifestent par des difficultés spécifiques et significatives des apprentissages scolaires.
Ils peuvent être massifs et perturber les processus attentionnels, la mémoire immédiate verbale puis les aptitudes phonologiques, visuo-attentionnelles, gestuelles mises en jeu dans l’acquisition du langage oral, de la lecture, de l’orthographe et du graphisme.
L’atteinte de telle compétences peut avoir pour conséquences des troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité, des troubles dysphasiques, dyslexie, dysorthographie, dysgraphie. L’échec scolaire guette ici en permanence.
Les mêmes situations d’échec se retrouvent en apprentissage professionnel ou au poste de travail. Il y a un consensus international qui consiste à désigner ces troubles comme des troubles primaires dont l’origine est supposée essentiellement développementale (donc indépendante de l’environnement socioculturel).
En résumé, ces troubles ont comme point commun d’être un handicap réel mais non
visible. Tout au plus, l’environnement perçoit une incapacité à faire, dire, écrire ou
répondre convenablement et conclura à un manque d’intelligence. Or, il s’agit en réalité
de personnes dotées d’une intelligence normale, mais handicapées dans la réalisation et nécessitant de temps d’apprentissage plus adaptés. S’ils peuvent arriver à trouver leur voie, grâce à des stratégies de contournement de leurs difficultés qu’ils mettent eux-mêmes en place tout au long de leur apprentissage, l’intégration sociale reste cependant très difficile pour eux.
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